C’est le mode d’intervention le plus fréquent. Après avoir constaté la présence de surdents lors de l’examen endo-buccal, il sera procédé à leur nivellement pour rétablir un équilibre satisfaisant entre les tables dentaires. Il s’agit ici de faire disparaître ces excroissances et aspérités dentaires et d’arrondir les jonctions occluso vestibulaires pour la mâchoire supérieure (maxillaire) et occluso linguales pour la mâchoire inférieure (mandibule). Ce travail sera adapté à l’âge du cheval. Il sera plus « léger » sur de jeunes chevaux aux dents encore lactéales ou sur des chevaux âgés afin de maintenir, autant que faire se peut, l’intégrité des lobes pour ne pas fragiliser des dents qui le sont déjà…
Cette action permet de redonner une bonne occlusion et de l’amplitude au mouvement masticatoire. La mastication est donc plus efficace et les aliments, plus finement broyés, profiteront mieux à l’animal et permettront une meilleure insalivation qui limitera les risques éventuels de troubles digestifs.
Le nivellement des surdents limite le risque de blessures au niveau des muqueuses jugales et redonne du confort au cheval monté.
L’odontologie correctrice vient en complément des soins exercés lors de l’odontologie d’entretien. Elle consiste à remettre à niveau la table dentaire, à réduire et corriger les dominances en présence d’un décalage antéro-postérieur (DAP) ( décalage longitudinal entre le maxillaire et la mandibule). L’odontologie correctrice consite encore à l’extraction des dents de loup situées juste au niveau du passage du mors.
Outre les effets bénéfiques sur la mastication, cette pratique a pour objectif de supprimer tout phénomène douloureux provoqué par ces anomalies ou pathologies dentaires. Lors des séances de travail, elle permet de rétablir une relation plus franche entre la main du cavalier et la bouche du cheval et d’éviter les réactions de défense.
Il est important de rappeler que si l’acte d’extraction est inscrit dans le référentiel du dentiste équin, il ne peut s’effectuer que sur animal sédaté. Cette condition impose la collaboration d’un vétérinaire.
L’odontologie sportive vient finaliser le travail du dentiste équin. Elle a pour objet de réaliser des sièges de mors, (« bit seat » en anglais). Cette action consiste à profiler la face mésiale des deuxièmes prémolaires, en les arrondissant afin d’éviter un contact brutal entre le mors et des dents trop angulaires. Pour imager cette action, elle consiste à « faire de la place » au mors. Elle s’applique principalement aux chevaux orientés vers une activité sportive. En effet, dans cette utilisation, le travail du cheval monté est plus intensif et demande de la réactivité et de la précision dans la relation entre les aides supérieures du cavalier et la bouche du cheval.
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